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Vers "une Charte de la finance" - La primauté de l'éthique - Humanisation de la mondialisation

La finance, la bourse, l'investissement, le crédit sont les domaines classiques qui font références au profit de l'argent. Ils ont le même but c'est de gagner l'argent pour celui qui emprunte et le créditeur, mais qui sont égaux dans la fin et différents par les moyens et les manières. La finance c'est le moyen pour donner appui à des projets, c'est le toit de toute sorte de crédit, de transaction et de transfert des sommes d'argent d'un lieu à l'autre, d'une main à l'autre. La bourse c'est le lieu dans lequel où les individus ou les grandes entreprises font investir leur argent dans des opérations transactionelles dans le but de gagner l'argent avec le plus vite ou d'avoir des sommes pour couvrir les frais de leur projet. L'investissement, c'est de faire un crédit dans un déterminé projet qui est d'ailleurs lié à plus long terme, tandis que les investissements sont les moyens qui sont efficaces dans la construction et la réalisation des grands projets qui sont les ultimes fins du développement d'un projet au bénéfice d'une société. Le crédit c'est la somme d'argent empruntée à un individu ou à une société voire un pays pour financer un déterminé projet qui a un court terme ou à long terme. Ses quatre éléments sont importants dans la vie de chaque individu, institution, société voire un pays. S'ils sont bien orientés éthiquement il n'y a pas des spéculations ou des problèmes, chacun emprunte l'autre pour contribuer à son bien et à son développement. Mais le problème commence quand la manipulation et les manoeuvres qui provoquent l'instabilité dans les marchés, les crises financières, les bancrottes, aussi l'éffondrement d'une entreprise ou la ruine d'une société.

On entend chaque jour qu'il y a des problèmes de la chute vertigineuse des valeurs des actions dans toutes les bourses du monde entier. Les dettes des pays pauvres vers les pays riches, les intérêts élevés à cause des crédits dont on a beaucoup élevé les crédits d'intêréts. Dans le monde il y a un malaise au niveau mondial, des lamentations se montent partout même dans les pays les plus riches, parmi les institutions, les entreprises, les individus et les gouvernements mais cet argent ou se trouve, en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud ? Ces pays qui souffrent d'inflation terrible ne sont pas les pays les plus développés et les plus industrialisés. On entend beaucoup l'effondrement des grandes entreprises internationales les valeurs de leurs actions, ou les falsifications dans les budgets des fusions qui font d'en haut et qui ont coûté les places à des milliers de travailleurs ou employés en bas. Le climat international du point de vue économique et financier au niveau international n'est pas en bonne forme, au contraire il annonce un demain sans garantie et sans ordre. Dans les années 90, entrer à la bourse est devenu à la mode pour prestige et aussi pour avoir plus d'argent pour financer ses projets de construction ou chercher à faire des opération de fusion après.

La primauté de l'éthique

À la bourse, les investisseurs après quelques temps découvrent que les valeurs de leurs actions ont perdu par rapport à leurs valeurs initiales jusqu'á le 80%. Est-ce que ça était la promesse et qu'est-ce qu'il est devenu après ? Donc le problème éthique se pose, comment peut-on investir l'argent avec la garantie ou sans avoir la crainte que d'après quelques temps les actions n'ont plus les mêmes valeurs initiales ? Ici c'est le réveil du souci éthique qui exige une certaine affirmation de la primauté de l'éthique sur toutes les actions financières de n'importe quelle forme ou moyen. Il y a une exigence forte de réfonder sur une base éthique et morale la responsabilité des acteurs de l'économie et de la finance par rapport aux grands problèmes qui tourbent le marché mondial à tous les niveaux. Il faut moraliser les affaires, il faut reévoquer la conscience professionnelle qui n'est plus en pratique, la transparence, la crédibilité, la cohérence et l'intégrité entre la parole et les faits. Il faut faire le souci pour assurer les bénéfices équitables de l'autre.

Durant le Jubilé 2000 à Rome le 30 avril 2000, un séminaire intitulé "Globalisation, mondialisation et financialisation" a été tenu dans la Salle synodale au Vatican seulement pour les membres de la Fondation Centesimus Annus - Pro Pontefice (dont j'étais présent avec mon ami Prof. Romeo Ciminello expert en économie et finance à l'université pontificale Grégorienne) et qui ressembaient aussi des grands experts du monde de la finance venus de 36 pays particulièrement de l'Allemagne, France, Italie, Etats-Unis, Philippine, Mexique, Pologne etc. Michel Camdessus ancien Président du Fond Monétaire International FMI a évoqué dans sa relation devant les participants le sens du développement le sens du "bien commun universel", de "la citoyenneté universelle", de "la solidarité mondiale" car il est possible d'aller vers "l'humanisation de la mondialisation à condition que les acteurs Etat, banques, entreprises et individus cherchent à s'associer, à se soutenir, se contrôler, s'interpeller et de se mettre ensemble au service du bien public".

Dans ce sens une telle "charte de finance" est une exigence importante qui pourrait établir des règles et mettre fin à tant des crises actuelles qui touchent le secteur de la finance et de la bourse dans le monde, sinon le futur des peuples, des nations, des sociétés, des cultures et des civilisations sera mis en question surtout leur développement économique et culturel !

Dr G. El-Lakkis

Docteur en Théologie morale et politique de l'Université Saint Jean-Latran - Cité du Vatican

 

Dr Gabriel El-Lakkis

© Photos FOIRALLE

 

 

 

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